Je l'avais promis, et me voici de retour au point internet de Parthenay pour consulter mes mails et mettre à jour mon blog.

Tout d'abord, l'autre jour, juste après avoir quitté ces pages, voilà que je reçois un coup de fil du propriétaire du local de l'Oeil Sauvage : il en a marre de mes retards de loyer, et veut vendre le local. Paniquée, je lui dis que je le rapelle dans une heure (heure qui s'est depuis transformée en jours).

Bref, pas le moral, je gratte mes fonds de tiroirs et ma cervelle également vide et je ne vois pas de solution : acheter le local ? mais avec quoi ? Quel argent ?

Le temps de passer deux trois coups de fils à mon entourage, histoire de voir si quelqu'un n'aurait pas 150.000 francs qui traînent au fond d'un couloir et voilà mon chéri qui s'en repart sur la côte (landaise) en taxi + voiture de location affrétée par Euroassistance.

Je reste donc seule en campagne, en me disant que de toutes façons, rien n'est perdu, que l'important c'est ce qu'on a dans la tête et pas ce qu'on a dans les mains, et qu'il me reste toujours mes histoires à écrire : en route, donc, pour de nouvelles aventures (que je me dis), demain matin, j'attaque à écrire.

Patatrac, le lendemain, à peine mon ordinateur portable allumé et le titre de ma future oeuvre immortelle inscrit en haut d'une page : écran noir, le truc ne veut plus rien savoir, je le reboote et il me dit qu'il y a une erreur de secteur introuvable qui empêche scandisk de se mettre en route... Total, disque dur grillé, et moi toute seule en pleine campagne, pas de tel, personne à qui parler, même pas un crayon de papier pour dessiner un peu, juste du soucis à me faire sur mon proprio, mon ordi, mon écriture qui n'avance pas, etc etc... .

Bon, je me dis, puisque tu es là, autant profiter des joies de la campagne : je me fais un petit feu de bois et un bon thé, m'installe dans un bon fauteuil et commence à consulter quelques brochures sur la peinture que m'avait laissé Richard.

Moi, quand je lis, je lis, en plus c'était des trucs sur Modigliani, que j'aime beaucoup, et je me suis vraiment absorbée dans ma lecture, tranquille au coin du feu... absorbée à un point tel que quand je levai la tête, quelques heures plus tard, je ne m'étais pas rendue compte que j'étais littéralement dévorée par un insecte - probablement réfugié dans le fauteuil - qui m'avait fait des centaines de morsures aux jambes et sur le ventre. Quand je dis des centaines, c'était des centaines...

Bref, je me suis grattée comme un folle pendant des jours, en maudissant tout et n'importe quoi, et richard qui ne revenait pas (il a finalement du prendre le train pour revenir) et personne à qui parler, et le chat qui m'ignorait, torp content de courir après les araignées et les lezards, et la bestiole qui n'arrêtait pas de me piquer... et moi qui me désolait pour trouver mes 150.000 francs et m'arrachait les cheveux de n'être pas rentrée sur la côte avec R.

Bon, mais le temps passe, le temps passe... J'ai finalement pris une décision en ce qui concerne le local, mais je vous la dirais une autre fois : comme je suis dans un lieu de consultation internet public, il faut que je rende mon poste... la suite à un prochain épisode.

Tag(s) : #vie privée
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